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CBD

Le CBD est-il utile contre le cancer du sein ?

Des documentaires, des rapports de recherche et des livres sortent de plus en plus fréquemment, avec pour thème principal le cannabis et le cannabidiol (CBD). Ces dernières années, nous avons assisté à un effet domino de la légalisation et de l’utilisation du cannabis comme thérapie médicale, l’épicentre de ce mouvement étant le continent américain, avec des pays voisins comme le Mexique, l’Argentine et la Colombie qui ont suivi le mouvement afin de fournir un accès aux patients qui ont désespérément besoin de cette alternative thérapeutique.

Dans les lignes qui suivent, nous allons parler du potentiel de l’une des molécules les plus abondantes des plantes de Cannabis comme agent anti-tumoral, en nous concentrant cette fois sur les lignées cellulaires du cancer du sein.

Qu’est-ce que le cancer du sein ?

Cancer du sein et cbdC Comme nous l’avons déjà mentionné dans l’un de nos articles axés sur le cancer et le CBD, le cancer est une prolifération incontrôlée et incontrôlable de nos cellules. Comme on le sait aujourd’hui, cette croissance incontrôlée peut se produire dans différents organes ou tissus de notre corps en raison de mutations dans notre génome, d’infections virales ou d’un empoisonnement par radiation, entre autres.

Dans ce cas précis, cette affection affecte les cellules situées dans les glandes mammaires, étant l’une des causes de mortalité et de morbidité les plus répandues dans le monde, le carcinome canalaire étant le plus fréquent.

Dans le contexte espagnol, l’étude menée par l’Association espagnole contre le cancer a fait état d’une incidence de 25 000 cas de cancer du sein en 2014, ce qui se traduit par 29 % des tumeurs touchant les femmes âgées de 35 à 80 ans.

Cannabidiol : un nouvel espoir contre le cancer du sein

L’intérêt des chercheurs pour l’effet antitumoral du CBD réside en grande partie dans la découverte que le cannabidiol est capable d’interagir par le biais de systèmes cellulaires qui régulent l’expression de facteurs de transcription clés dans la prolifération, la migration et l’invasion des cellules cancéreuses du sein. La faible toxicité de cette molécule la rend encore plus intéressante pour la création de nouvelles thérapies.

« Les cannabinoïdes peuvent moduler la voie de signalisation centrale à la croissance des cellules cancéreuses et aux métastases » – Ashutosh Shrivastava, Molecular Cancer Therapeutics – 12 mai 2011

À titre d’exemples de recherche, M. McAllister et son équipe du California Pacific Medical Center se sont concentrés sur l’étude des mécanismes et des voies métaboliques impliqués dans le cancer du sein après l’administration de CBD aux cellules tumorales, et leurs résultats sont les suivants :

« …les effets du CBD pourraient se produire par la réduction de la prolifération des cellules tumorales, une diminution de l’intrainvasion et de l’extrainvasion des cellules, et/ou par la réinitiation de la tumeur après que les cellules aient atteint leur tissu cible…, En effet, l’observation la plus spectaculaire de l’effet du CBD sur les tumeurs secondaires était la réduction des métastases… »

Les résultats trouvés dans ce plan expérimental nous donnent non seulement une image plus claire du potentiel du CBD à susciter une réponse dans les différents mécanismes d’action contre le cancer, mais mettent également en lumière l’efficacité du CBD dans ces protocoles, ainsi que l’importance de le faire passer à des échelles de recherche plus grandes et plus minutieuses.

Les observations des chercheurs de l’université Complutense de Madrid viennent s’ajouter à ces résultats :

« …Cette activité antitumorale est produite car elle affecte différentes étapes clés du cancer (prolifération cellulaire soutenue, métastases et angiogenèse), plutôt que de se concentrer sur un seul processus cellulaire/moléculaire, et que les composants sont non seulement efficaces mais aussi sûrs. Pour faire passer cette recherche au niveau supérieur, notre niveau de compréhension des cannabinoïdes doit être plus profond… ».

D’autres raisons de mettre en œuvre les cannabinoïdes contre le cancer

Un autre point souligné dans les commentaires finaux est la recommandation concernant les thérapies actuelles. Les chercheurs espagnols sont d’avis qu’il faut commencer à ajouter des cannabinoïdes capables d’interagir avec les récepteurs CB1/CB2 ainsi que l’utilisation du CBD, dans le cadre de thérapies telles que la chimiothérapie ou l’immunothérapie. De cette manière, une synergie pourrait être créée lors de la modulation des différents mécanismes et cascades métaboliques impliqués dans le comportement du cancer. En outre, il convient de mentionner que la présence de CBD agirait comme un neutralisateur des effets psychotropes d’autres cannabinoïdes possibles dans ces alternatives, fournissant les effets palliatifs inhérents à cette molécule.

Le CBD contre le cancer du sein

Dans le panneau a, nous pouvons voir des cellules appelées MDA-MB-231, typiques pour l’étude du cancer du sein, sans aucun traitement.
Le panneau b montre la condensation et la marginalisation du noyau « N », typiques des cellules en cours d’apoptose.
Dans les panneaux b et d, des signes d’autophagie peuvent être observés : une vacuolisation accrue et une proportion plus faible d’organites intracellulaires.
Dans le panneau c, on observe une dégradation initiale des organelles, ainsi que des vacuoles présentant des structures lamellaires.
Le panneau e, montre des mitochondries gonflées sans la présence de cristaux, comme indiqué par l’astérisque blanc (les cristaux font partie des mitochondries saines).

En conclusion : le CBD contre le cancer du sein

À partir de ces résultats, on suppose que le cannabidiol a la capacité d’induire l’apoptose et l’autophagie exclusivement dans les cellules du cancer du sein en produisant un stress dans le réticulum endoplasmique de ces cellules. Ce n’est qu’une petite partie de plusieurs recherches plus complexes qui tentent d’analyser les mécanismes spécifiques de la façon dont le cannabidiol et d’autres phytocannabinoïdes peuvent nous aider à combattre certaines des maladies les plus graves que nous connaissons. Bien sûr, d’autres recherches sont nécessaires.

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